Au bord du Neckar

 

Au bord du Neckar
 

L’idéal sacrifié plonge dans son élan

Naïf sanctifié par quelque monstre charmant.

Extase éphémère rêvant d’éternité,

Dans l’œil de la bête, il croit trouver la clarté,

De l’innocence irrésistible cruauté.

Du haut du Golgotha de Heidelberg, tours creuses,

Marchant, songe un souvenir des ruines brumeuses.

 

                                              Joël Gissy

 

 

                            Au bord du Neckar, décembre 2015

 

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Mythe d’un alphabet proto-cananéen

Poème extrait de Guenizah, le Septième Livre, à paraître en 2016 :

 

 

Mythe d’un alphabet proto-cananéen,
Le Taureau céleste en poisson astronomique
Plonge, au tour du Delta, dans la porte atlantique.
Mais par les détours d’une roue kabbalistique,
Tel un serpent océanique égyptien
Bras levés, retourne à la croix l’oiseau humain.
L’homme se lève et crie son appel pathétique
Puis retombe accroupi comme un reptile ancien.

 

                                              Joël Gissy

 

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Macrocosme hermétique

 

Macrocosme hermétique
 

Au septuor du Dragon, se nouent en leurs cœurs

Les quatre gardiens du ciel, piliers immuables.

Des quarts-livres les messianiques narrateurs

Transmettent le flambeau dans la pierre des sables,

Archétypes animaux de leurs éléments.

Fond en rapace l’âme de l’ange aérien

Fixant d’un croissant cornu le feu léonin

Quand s’ajustent du Cosmos les ballottements.

 

                                          Joël Gissy

Spirales aquatiques

Spirales aquatiques

 

En méandres anisés, un ruisseau s’infiltre,

Phosphore opalescent d’une grotte oubliée.

Le flot gronde au dehors, tel de l’oubli le philtre,

Parmi les lueurs d’une sylve colorée.

La forêt bien connue craque dans le brouillard.

Nous voici de retour, des décennies plus tard.
 

                                          Joël Gissy

 

 

L’Union spirituelle

L’Union spirituelle

 

Nous nous retrouverons, baignés par l’air bleuté
D’un océan spirituel de volupté.
Et nous nous étreindrons ardemment d’âme à âme
Pareils à deux papillons autour d’une flamme,
Songeant aux amours brisées de nos corps de chair.
Nos désirs éthérés, semblables à l’éclair,
Nageront l’un vers l’autre, esprits purs et glorieux,
Portés par la passion qui pourfend les cieux !
Alors, librement, l’Androgyne originel,
Tout de lumière éblouissante auréolé,
Fleur d’un Nirvana d’azur sombre et velouté,
Embrassera les feux de son rêve éternel.

 

                                          Joël Gissy

 

Extrait de Noctifer, le porteur de nuit

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Les Révélations d'Awalhdouateden
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Noctifer, Le porteur de nuit
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Le Cœur du Lion

Le Cœur du Lion

En échos d’or de lumineuses proportions,

Harmonie des terrestres constellations,

Equateur des pyramides autour du globe,
La Terre gire en son cycle de précessions,
Inversions aux magnétiques inclinaisons.
Isis, du ciel révélée, fait tomber sa robe.
Métrique parfaite à la coudée de la sphère,
S’imbrique la vitesse, au cercle, de lumière.
Le Temple du Feu s’ouvre par les orifices
Jusqu’au centre aux planètes par ses interstices.
Au faîte en miniature, point à l’Est le jour,
Edifice incomplet que cet oudjat couronne.
Seul le regard du grand Sphinx dont le cœur résonne
Fixe en l’infini son astre ardent de retour.

                                    Joël Gissy

A paraître en 2016 dans Guenizah, Le Septième Livre.