samedi 10 novembre 2018

Poésie en musique Richwiller 2018


 

 

Poésie en musique à Richwiller, novembre 2018
 

Quelques poèmes :

 
 
Désir et Musique
 
Les frissons du désir, enfants de la musique,
Submergent un esprit et s’enflent dans nos chairs
Comme un orage empli de spasmes électriques.
La vague énorme semble emporter par les airs

Le cœur que transporte son élan pathétique,
Soudain précipité en de lointains éthers.
Et dans un océan de rayons prismatiques,
Il s’ébat, quand frappé d’innombrables éclairs

Qui s’abattent sur lui, foudre accusateur,
Leur éclat le soustrait à cette apesanteur.
Alors, pareil à l’oiseau transpercé d’un trait,

Fracassé contre la berge en mille explosions,
Se débattant parmi d’affreuses convulsions,
Son battement se meurt ainsi qu’un menuet.

 
Ma rose fanée
 
Je conserve en un vase ancien
Une rose fanée. Le soir,
D’un baiser sur son ostensoir,
Je respire en l’admirant bien
 
De cette momie parfumée
Les arômes évaporés.
Comme des cortèges fruités,
Dans ce solfège où quelque fée
 
Revit et reprend sa vigueur,
Des guirlandes de souvenirs
Font remonter un chant vainqueur
 
Où les larmes des avenirs
Se mélangent confusément
Aux froideurs du dessèchement.
 
 
Emanation
 
Grince ses vocalises des vanités mortes,
Le messager ténébreux à l’angle des portes.
Tel un valet de pique en un miroir, servile,
L’intrus bouscule le maître ; arachnéen, file.
La rose de Vénus a tissé son abîme,
Chevauchant le caprin de sa course anonyme.
La lumière, au volet, éclaire son angoisse
Au tâtonnement d’un sphinx dont l’aile se froisse.
Hermès dionysiaque, il bout, sage colère.
Le bouc de la caverne a sacrifié son frère,
Corps d’argile osirien reconstitué
Quand triomphe le souverain destitué,
Car le Faune nomade inverse son mystère.
 
 
Introït
 
Septuple hydre décomposée de Démosthène,
Chevauche le Dragon, robe de sang, la Reine.
Triomphe, de la nuit, la nymphe souveraine.
Sonne son treizième coup, l'horloge d'ébène.
Se tait le cavalier solitaire à la plume
Dont le spectre croisé miroite dans la brume.
Les cendres de la mer se mêlent à l'écume.
 
 
La Trompe
 
Quand le mage sylvestre, en sa corne d’auroch
Vrombit en infrabasse un chant immémorial,
Qui s’épand au feuillage et vibre par le roc,
Craquent les rhizomes du frêne primordial.
Le noisetier, d’écureuils, frissonne en l’azur.
Le sanglier lui sourit de son œil obscur,
Le chevreuil le contemple. Et même les abeilles
S’amassent, parfumées, embrassant ses oreilles.
Et les grives lui parlent d’antiques légendes
Dont les corbeaux familiers portent les offrandes.
Viennent à lui les musaraignes et les lièvres.
Les papillons de nuit se posent sur ses lèvres.

 
Récit d’un voyageur
 
Sur l’à-pic où soudain je m’étais égaré,
Par les musiciens d’un air mystérieux
Parce qu’ils savaient, de ma démence curieux,
Me voilà vers l’ailleurs enfin réorienté.
Ils portaient un vieux cymbalum, et parmi eux
Me fixa l’ironie d’une étrange beauté.
En barque cheminant au fond d’un terrain vague,
S’encastre sous une dalle un ancien bassin.
Le guide sur le pas nous salue d’une blague.
Et les êtres gris au regard arachnéen
Dans la pénombre en rampant tels des singes morts,
Dont il ne fallait pas trop croire en l’existence,
S’empressaient sur les eaux, sur les ponts, sur les bords.
Alors, en un concert de grincements rouillés
Quand se leva l’écluse d’une trappe immense,
Vers le monde des dieux fûmes-nous emportés ?

                                                   Joël Gissy

 



vendredi 10 août 2018

Lecture au Lazaret de Sète août 2018


Lecture de poésie au Lazaret de Sète, le mercredi 22 août 2018




 Les poèmes de la soirée :


V.

 (Extrait du recueil "Noctifer, Le porteur de nuit")

Je crois aux dieux féconds des mers originelles
Régnant sur les palais de cités éternelles
Et vois au fond des flots de vastes sanctuaires
Dentelés de coraux, des rivages qui plongent

Parmi les blancs récifs et les tertres qui songent
Dans l’immensité bleue de gouffres somptuaires
En un monde abyssal plus ténébreux et vague
Qu’une fosse océane. Et maint flasque géant

Dans ce visqueux éther ondule fainéant,
Sombre et tentaculaire, or que son ventre élague
Des jardins suspendus comme des cathédrales,
Tandis que dans la nuit scintillent les yeux pâles

Des calamars craintifs. Mais l’austère musique
De ce chaos immonde a d’étranges merveilles
Dont chaque bulle blonde éclot dans les oreilles
De quelque vieux démon, physeter fantastique

Qui gronde certain soir. Et ce chant de sirène
En mon esprit résonne et charme mes pensées,
Comme si quelquefois des profondeurs glacées
Montait l’appel d’une Vénus anadyomène.


Rassemblement de goélands

Sur un port sétois hurlant d’oiseaux nasillards
Ainsi qu’un peuple désordonné de voilures,
C’est un plaisir intense aux abîmes blafards
Dont la profondeur vague évoque les peintures

D’un artiste de plage aux mains brûlées de sel,
Que de rêver parmi ces temples du voyage
A des contrées sans âge au rivage pastel.
Alors, tandis que l’ombre de mon esprit nage

En des limbes sablés de sphères prismatiques,
Où l’air du large abonde au soir montant des criques,
Une silhouette au contour d’aérolithe,

Ecumant en mille gerbes de lueur sombre,
Replonge ainsi qu’un étincelant monolithe
Au milieu d’un nuage aux phosphores sans nombre.


Les Halieutiques de Delphes

Dans les couloirs d’un temple où les dauphins s’ébattent,
Qui donne sur la mer d’un bleu vésuvien
Pénétré par le ciel rose aux moiteurs timides
Qu’arrosent caverneux leurs rires qui éclatent,
Deux sirènes hybrides, montées du bassin,
S’enlaçant guident parmi ces canaux limpides
L’étranger que caresse un ballet chimérique.
Il s’abandonne au son de trompes et de conques,
Etranges, comme émanées d’invisibles jonques !
Et porté par ces flots en leur grotte aquatique,
Nageant tel un centaure, l’autre explorateur
Contemple des dieux philistins sous cette crique
Que balaie sa mémoire en un éveil trompeur.


A travers les cristaux

1.

Par une noire pierre de solstice
Près des Pierres Blanches, en l’interstice
Fendu sur le sommet du Mont Saint-Clair,
Refuge d’hermites, puis de Cathares,
D’un ancien temps préhistorique, un vert
Rayon, frappe le roc des dieux lares.
L’Apocalypse en tout est permanente
Et se dévoile à mi-chemin de pente.

2.

L’au-delà creux d’une vie parallèle,
Rêve d’âmes gigognes, se révèle.
Dans un utérus thanatonautique,
Vers la lueur d’un soleil souterrain
Forçant du temple la porte d’airain,
Au puits, l’enfant me guide, énigmatique.


Attendrissement

Je suis pareil à ces hippocampes d’Ilion,
Qui par milliers, amicaux, vont voir les plongeurs
Parmi l’espace scintillant des profondeurs,
Et meurent soudain à la première émotion !

Avant de remonter, triste nuée de corps,
Les petits équidés, mignons et pleins de grâce,
Font un ballet aquatique, et plus d’un embrasse
Du bout de sa trompe aimable, en ces beaux décors,

Le curieux qui les trouble, et l’aime et l’accompagne.
Alors, vers la lumière ondoyante il regagne,
Porté par l’écume oublieuse aux plages claires,

La vaste éternité dont à peine affleurait
Ces myriades de consciences élémentaires
Dont s’éteint en un souffle indistinct le secret.


Les Mystères de Diane

                                        La Dame de l’Est

Dans une atmosphère aux vapeurs odorifères
Que les clartés semées d’un vert étincelant,
Filtrant des rameaux mentholés des conifères,
Enchantent sous l’éclat d’un diurne croissant,

La sylve en pleurs soudain frémit comme animée
D’un reflet qui circule en brise scintillante
Où tintent les rayons de la lune implorante.
Parmi la nuit bleutée qui semble illuminée

Par des constellations de lucioles, s’ébattent
Les mouvants tableaux de ménades sous leurs voiles
Qui tourbillonnent aux lueurs des feux, et battent
Ainsi que de blancs Saint-Elmes sous les étoiles

Les ondoiements légers d’ors flottants et gracieux.
Mais, révélée d’une charmille où se déploie
Ce florilège esthétique et voluptueux,
Comme émergée des toiles d’un halo de soie,

Se révèle, inconnue, sur la mousse imprégnée
De son pas où fleurissent les pensées, Diane,
Or que plane une étrange et douce mélopée,
Couronnée de lierre, en sa nudité diaphane

Surgie telle une biche au bord de la clairière.
Et toute encor enveloppée de cheveux d’anges,
Au milieu des damnées qui chantent ses louanges,
Elle déroule un flot d’ambre sur la rivière,

Cependant que la Nature des origines,
Tel un cercle d’eau qui se souvient de son centre,
Reprend vie et s’anime en un frisson où entre
Sa main liseronnée, de ces rondeurs divines

Jusque dans les tréfonds nébuleux des courants.
Les animaux en couples viennent l’adorer ;
Tout près, dans l’ombre, on sent des spectres hésitants.
L’abondance a versé, rituel spontané,

Emouvant l’horizon nimbé d’un rose ancien,
Jusqu’à l’apothéose, un pâle épanchement.
Et perçant les blanches traînées du ciel changeant
Juste éclose de l’orgie, la rosée qui vient,

Evadée un instant de sa corolle humide,
Se meurt dissipée dans la fraîcheur du matin
Qui déjà en des nuées de sylphes, sapide
Confond comme un murmure oublié son parfum.


La Vieille de la Mer

D’Ægypans sacrés au bord des sylves d’Egée
Qu’en des lueurs argentées, nues sur l’onde lisse,
Célébraient en secret des vierges, complice,
Tricotant comme une araignée, la femme âgée,
Un peu tannée par un vieux soleil, se souvient.
«C’était (elle déraille !) avant, bien loin avant

Qu’outre allant par le sud Ménélas vînt du Nord.
Serpent de mer s’en va dans l’écume et revient.
Veux-je dire, en premier, transportés par le vent,
Plus long que mes blancs cheveux d’un subtil accord. »
-Quant aux fiancées de la nuit, fleurs de magies ?
Chantant aux brumes bleues d’étranges élégies,

A la pleine lune, en une crique atlantique
Que parfume un bosquet d’eucalyptus, tragique,
On les voit encor, irisant leur peau diaphane,
Comme aux griffes des vieillards de Piola, Suzanne.-
Puis, l’enfant se tait, pythie à faire pitié.
Raisonnablement fou qui la croit à moitié.


La Panique de Cernunnos

Perpétuelle expansion du nœud fermé,
Complexe aux bois de Cernunnos entrelacé
En verte frange après les branchages moussus,
Le dragon se confond dans les chênes barbus.
Quand il vient à pas échassés sur ses sabots,
Au détour de la clairière, des marigots
D’un sentier de cerfs ; ou triomphant est juché
Assis en fleur pour la maîtresse du rucher
Son thyrse en caducée à ce serpent offert
Ainsi qu’un trône où Mélusine ouvre sa chair,
Naturel sauvage et sagesse en doux bourdon
Grand Tout bestial accouplé à sa conception !
Vaisseaux de la sylve aux brumes aérienne
Qui court de l’humus dans les noirceurs, souterraine,
Dont la conscience à l’homunculus est semblable
De l’humain par sa double nature insondable,
Il tremble, fœtus dénudé par l’existence
En soi enfouie de sa potentielle omniscience.


L’Arbre à papillons

Par cette canicule où s’abattent les eaux,
Au soir, quand s’apaisent les diurnes éléments,
Voletant autour des buddleias palpitants,
Les papillons roux semblent de petits oiseaux.
La vanessa, telle une Atlante évanescente,
Se pose en son parfum avant qu’il ne la sente.
L’eau et le feu se battent, flux vaporisants.


La Forêt nocturne

Fleurs musicales aux mille odeurs colorées,
Tintent les clochettes en la sylve onirique,
De neigeux pollens étincelant saupoudrées.
Charmille d’un arbuste, au creux d’un feu-follet,
Joue un jeu magique un petit être violet.
Le rêveur avance en un ruisseau féerique
Sur la tendre clairière de mousse et d’épines
Comme une chambre intime embaumée de résines.


CCIV.

Mythe d’un alphabet proto-cananéen,
Le Taureau céleste en poisson astronomique
Plonge, au tour du Delta, dans la porte atlantique.
Mais par les détours d’une roue kabbalistique,
Tel un serpent océanique égyptien
Bras levés, retourne à la croix l’oiseau humain.
L’homme se lève et crie son appel pathétique
Puis retombe accroupi comme un reptile ancien.


Fantaisie nocturne

Au moment de la nuit où la sylve a des yeux,
Or qu’à l’épuisement s’enrhument les babils
Des courlis ainsi que des sylphes silencieux,
Quand les saules pleureurs écument de leurs cils

La vase du marais qui s’endort et pétune
Un nuage estompé par le flambant reflet
Des feux follets mêlés aux rayons de la lune,
Mon souffle est prêt de s’éteindre et mon cœur se tait

Comme pour vibrer au chant des chouettes chevêches.
Alors, des constellations d’ondines revêches
Embrasent leurs auras de sinople éclatant

Dont la chandelle ubuesque expire en grésillant
Tel un prisme ardent à chaque fois que la brise
Tourne la feuille argent des aulnes qu’elle irise.


Dialogue onirique

Le désir du Néant a conduit plus d’un homme
A songer, or que le sommeil ne venait pas,
Aux infinies douceurs de son propre trépas.
Les voluptés de l’oubli s’ouvrent parfois comme

Une naissance à un autre univers conscient.
-Car c’est seulement lorsque l’on ne veut plus être,
Que l’on est réellement.- Ainsi déficient,
Je descendis malgré moi dans le gouffre traître,

Comme nageant parmi les laves corrosives,
Tandis que ma chair fondue semblait me quitter
A mesure que j’allai par l’immensité
D’un cratère où m’englobaient, formes primitives,

Les cercles mystérieux de la métempsycose.
Par delà les épais manteaux d’or et de braise,
En des cavernes où l’esprit, mal à son aise,
Parmi des limbes argentés se décompose,

Je plongeai en proie à une harmonie immonde.
Tout n’était que notes et rythmes affolés,
D’un agencement trop dément pour notre monde
Ainsi qu’un clavecin en spasmes effilés,

Plus éloquent que les stances d’Anacréon,
Ou tel un orgue au ventre en spire interminable
Pliant l’espace-temps comme un accordéon.
Alors je devinai l’Enorme abominable,

Au milieu de cette étrange cacophonie :
Etait-ce un fœtus, un monstre céphalopode ?
La forme inachevée, anormale et honnie
D’une phalène dont la vague angoisse rode ?

Je ne sais précisément ce que nous nous dîmes,
Conversant en esprit au fond des noirs abîmes,-
Mais cette rêverie sublime, or que j’oublie,
Me laisse à cet instant comme une nostalgie.


L’Union spirituelle

Nous nous retrouverons, baignés par l’air bleuté
D’un océan spirituel de volupté.
Et nous nous étreindrons ardemment d’âme à âme
Pareils à deux papillons autour d’une flamme,
Songeant aux amours brisées de nos corps de chair.
Nos désirs éthérés, semblables à l’éclair,
Nageront l’un vers l’autre, esprits purs et glorieux,
Portés par la passion qui pourfend les cieux !
Alors, librement, l’Androgyne originel,
Tout de lumière éblouissante auréolé,
Fleur d’un Nirvana d’azur sombre et velouté,
Embrassera les feux de son rêve éternel.


                                                 Joël Gissy


Les livres : http://joelgissypoesie.blogspot.com/p/les-recueils.html


 

jeudi 12 juillet 2018

A Mélanie

 
A Mélanie
 
Te voici régénérée dans les flots du fleuve
Où de lointaines traditions l'écho s'abreuve.
Déluges anciens dont tu te souviendras,
Un être invisible te prendra dans ses bras.
Je te vois là, petite entité souriante,
Entourée de nos pensées en nuée aimante.
L'être est modelé par sa pressante passion.
Révéler l'existence en chaque exception,
Chaque jour, sache, en ta conscience, Mélanie,
Te baignant, renaissance, aux sources de la vie.
 
 
                                            Joël Gissy
 
 

vendredi 25 mai 2018

Lecture de poèmes à la synagogue de Thann juin 2018


Lecture de mes poèmes "Aux origines de la Mémoire", le dimanche 10 juin 2018 à la synagogue de Thann.
 
 
CCIV.
(Extrait de mon recueil Guenizah)
 
Mythe d’un alphabet proto-cananéen,
Le Taureau céleste en poisson astronomique
Plonge, au tour du Delta, dans la porte atlantique.
Mais par les détours d’une roue kabbalistique,
Tel un serpent océanique égyptien
Bras levés, retourne à la croix l’oiseau humain.
L’homme se lève et crie son appel pathétique
Puis retombe accroupi comme un reptile ancien.
 
 
‘Ayin
 
Le blanc de l’œil remonte, en transe. De l’œuf fonte,
Le double ophidien, par sa danse ignée s’affronte.
Sur la tête du dragon poussent trois tanquime,
Rameaux d’un feu philosophique, extase intime.
 
 
Kadingira
 
La porte des dieux, ziggurat babylonienne
Ouvre son dāleth en septuple spire au ciel.
Serpentement hermétique, en boucle fermée,
Se forme du psychisme enclos le caducée.
Jardin paradisiaque, un songe immatériel
Structure la construction sans fin du réel,
Ainsi qu’un sel cristallisant l’éparse chaîne,
Quand plonge, individu, l’envers universel.
 
 
La Rose d’Epidaure
 
Né de l’œuf du corbeau de la putréfaction,
L’embryon du serpent remue tel un balut.
Et le vers se renoue, racine en torsion
Ainsi que les Qliphoth d’un arbre de Malkuth.
Le four de Moloch transmue la vierge aurifère,
La verge d’Abraxas tourne sa roue lunaire.
Les réceptacles brisés emplis de lumière
Se retournent, Deltas inversés de matière.
 
 
XXIII.
(Extrait de mon recueil Les Coquecigrues)
 
Il devient urgent de devenir humaniste.
Afin d’extraire du cœur l’infime améthyste,
S’abîme la compréhension subjective,
Dans le réseau universel, introspective,
Ainsi qu’en une toile étoilée en abyme.
La spire tracée par ses nombres se structure,
Qu’inspire, esprit intime, en secret, la nature.
 
 
                                            Joël Gissy





COMMANDER les recueils : https://joelgissypoesie.blogspot.fr/p/les-recueils.html


dimanche 14 janvier 2018

Globalité d’or

 
Globalité d’or
 
Des conjonctions de Vénus Epitragia,
La tête s’inscrit dans l’étoile de la rose
De la Bête cornue qui porte son aura.
Dans l’infime interstice, imperfection éclose,
Se rectifie de la Loi de Pan l’iota.
 
 
                                  Joël Gissy 
 
 
Extrait de mon dernier recueil Les Coquecigrues :